5 ans … Voilà donc 5 ans que Poopsy partageait ma vie et voilà hier, j’ai mit en terre ma mémère.
Il y a beaucoup de chose que je pourrait dire mais il est parfois difficile de résumer une relation affective en quelques mots.
Dès son arrivée à la maison, poopsy se montrait moins peureuse que tchoopy son male disparu l’hiver dernier ; plus territoriale, elle ne montrait que peu voir pas son attachement et était moins curieuse que lui.
Lors de la préparation de notre 2e déménagement (il y a un an et demi), l’un comme l’autre s’était découvert un intérêt pour les humains et commençait à vraiment interagir avec moi, deux petits bonheurs sur pattes
Le jardin faisait leur bonheur et on les retrouvait de plus en plus à la fête.
L’an dernier, avec la mort de Tchoopy, les liens se sont resserrés ; Poopsy était avant tout une petite bête qui avait besoin d’interagir, et ne pouvant plus communiquer avec son mâle, elle reporta son affection sur ses colocataires : myriam et moi.
Au fur à mesure des mois qui passait, nous avons vu notre lapine se transformer en vrai petit chien.
Un « maison » et elle partait dormir dans son clapier
Un « manger » et elle accourait et faisait la belle comme pour réclamer sa pitence
Un simple coup de couteau dans un légume et elle venait comme pour essayer de nous faire pitié, pour qu’on lui donne un bon vieu légume.
Plus le temps passait et plus la maison devenait son terrtoire.
Il y a 2 mois, finis les limites, elle allait partout dans la maison, même dans cette cuisine qui restait hors de ses limites depuis la mort de tchoopy.
Et voilà que mi décembre, je la retrouve un soir, prostrée, une oreille baissé, avachie, bref : les signes d’une bonne otite si mauvaise pour nos petits pinoux.
Rendez-vous pris avec la vétérinaire pour deux jours plus tard, enfin 36h.
Une journé de travail passe avec un Maurin plus qu’inquiet, est-ce que ça pourra attendre 24h …
Et le soir, miracle, plus de tête penchée, plus de perte de forme, mme court et fait la fête, comme si de rien n’était.
Passage chez le véto, le lendemain, rien de bien alarmant dans l’état mais probablement une pasteurellose vu les symptomes : petits écoulement au niveau d’un oeil, otite, bref les symptomes d’une des pires maladies du lapin tant ses symptomes sont divers et les résistances des pinoux aléatoires : voir ici
Nous l’a mettons sous antibiotique (3 semaines) et antiflammatoire (1 semaine) et, on verra s’il y a une évolution. Cela va être compliqué à jauger puisqu’elle n’a aucune trace visible, pas de perte d’appétit, pas de perte de forme : si seulement les animaux pouvait parler, ça serai plus simple.
3 semaines passe, le traitement est bien pris, elle se débat un peu (surtout pour l’antibiotique qui ne semble pas lui plaire) mais elle reste un amour de pinpin qui se laisse faire (de ce côté là, elle a toujours été facile à manipuler tant que cela ne dure pas longtemps)
Encore quelques temps passe et le souvenir de l’infection disparait quasiment jusqu’à la semaine dernière.
Petite perte de tonus dans le sens où elle ne tente plus de monter sur le canapé, quelques pertes d’équilibre lors de ses moments de folie, rien qui m’a alarmé plus que ça, cela aurait peut-être du…
Je l’a trouve maigrissante alors qu’elle mange comme 4 et je trouve ses crottes petites, alors un nouveau rendez-vous est pris avec la vet pour Samedi 8h, ça me fera sauter une grasse matinée bien nécessaire mais pas de problème, quand il faut, il faut
Samedi matin donc,dès le réveil, mauvaise surprise, elle est couché sur son flan, couverte d’urine, manifestement, elle est tombé et n’a pu se relever … Ca pue !
Je l’emmène direct chez le veto et le constat n’est pas encourageant, comme moi, elle l’a trouve « pâle », « maigrie », une pesée n’est pas encourageante, elle a perdu plus de 300gr soit 20% de son poids
Deux diagnostics possibles : le retour de la pasto de sa mère ou une tumeur, on l’a remet sous antibio et rendez pris dans 9jours pour voir l’évolution.
Retour à la maison, madame bouge mais a des pertes d’équilibre avec incapacité de se relever…
Nous attaquons le traitement et je suis inquiet, elle mange beaucoup, ses crottes sont redevenues normales, bref une petite amélioration mais il y a toujours les pertes d’équilibres.
je l’a nettoi bien et je constate qu’elle pert des poils au niveau des pates arrière réponse du véto : surement une urritation lié à l’urine, on enlève ce qui part seul et on nettoi à la betadine.
Je passe une bonne heure à m’occuper de la pépette et après ça, retour au affaire pour la miss, quelques pertes d’équilibre mais ça semble se calmer un peu.
Au fur à mesure de la journée, elle retrouve sa vivacité mais elle tombe toujours …
Dimanche matin, mme n’est toujours pas assurée dans ses déplacements mais elle a repris ses quartiers avec une visite complète de la maison, c’est bon signe.
Fin de journée, elle remonte même dans son enclos, c’était pas arrivé depuis vendredi… par sécurité, je la met tout de même en bas pour la nuit, histoire d’être à l’abris d’une chute.
4h du matin, je retrouve mme en vadrouille devant notre chambre, elle nous attends comme si de rien était ; plus tard poopsy, pour l’instant au dodo !
8h du matin, je me lève et première mauvais surprise, je l’a trouve étendue dans le salon, incapable de se relever !
Je l’a relève, elle parcours le salon et va se caler sur son tapis … j’le sent pas …
Réveil à 11h30, Mme est par terre, je l’a relève mais cette fois-ci elle ne tiens plus debout : journée de mer… c’est partis !
Je l’a prends donc dans mes bras, je lui donne quand même ses médicaments dans un geste désespéré, comme si un antibio allait la sauver, mais que veut-on, quand les émotions s’en mellent, le cerveau n’est plus maitre du jeu.
Quatre heures … Quatre horribles heures, c’est le temps qu’elle passera dans mes bras, de temps en temps quelques petits cris, mais mes carresses semblent l’appaiser
Voilà déjà deux heures qu’elle est là, elle est amorphe, ses yeux se ferment seul mais elle lutte, elle attends myriam comme toujours, j’en suis sur.
14h30, myriam se lève et instantanement, Poopsy ouvre grand les yeux, c’est fou le lien qui l’unit à myriam, j’en serai presque jaloux
Encore une heure de communion, je sent son pouls battre, elle couine un peu mais beaucoup moins que quand nous étions que deux.
Myriam se prépare une clope, au fond de moi, je sais que ça va pas tarder…
A peine myriam quitte notre champ de vision, plus un battement… c’est finit
Elle n’aura pas hurlé, pas grincé des dents, j’aime me consoler en me disant qu’elle a moins souffert que Tchoopy
Mais je ne trompe personne, pas moi même, ma maison est désormais vide, sa maison est désormais vide.
Il va falloir s’habituer maintenant
à ne plus avoir de compagnie au petit dej
à ne plus faire attention où on pose les pieds avec un lapin qui se jette dedans
à ne plus surveiller le jardin l’après midi
à ne plus regarder la télévision que d’un oeil pour espérer apercevoir un lapin qui fait une bétise, qui se nettoit, bref qui m’attendri.
Voilà, hier, j’ai creusé un trou sous la neige et, puis, j’ai rassemblé mes dernières forces, le peu de courage qu’il me restait pour la mettre au fond de ce trou, à côté de tchoopy, jetter un dernier regard et dire au revoir à ma Poopsy poignée de terre après poignée.
La fin d’une époque, la fin d’une vie…
Au revoir ma belle